• 6. Coupable - pardon - excuses

    Est-ce que je suis coupable?,

    Est-ce que j'étais responsable?,

    Qu'est-ce que la responsabilité?

    Responsable de qui, de quoi?,

    Responsable vis à vis de qui?,

    Responsable seul ou collectivement?,

    Responsable jusqu'où?,

    De quoi sommes nous responsables?.

    LA VÉRITABLE QUESTION SERAIT PLUTÔT :

    DANS QUELLE CIRCONSTANCE  C'EST DÉROULÉ LA SITUATION? 

     

    Ci-dessous extraits et convictions de Stéphane Marcireau 

    Réponse stoïcienne sur la responsabilité :

    " A notre portée le jugement, l'impulsion, le désir, l'aversion : en un mot tout ce qui est notre œuvre propre ; hors de notre portée le corps, l'avoir, la réputation, le pouvoir : en un mot, tout ce qui n'est pas notre œuvre propre " (Manuel d'Epictète, maxime I)

     

    " Ce ne sont pas les choses qui troublent les hommes, mais les évaluations prononcées sur les choses : ainsi la mort n'est rien de terrible […], mais l'évaluation prononcée sur la mort : qu'elle est terrible -voilà ce qui est terrible. Quand donc nous sommes entravés, ou troublés, ou affligés, n'en imputons jamais la faute à l'autre, mais à nous-mêmes, c'est-à-dire à nos propres évaluations " (Manuel d'Epictète ,maxime V)

     

    Nous serions responsables de nous-mêmes au sens où " je " suis responsable de mes pensées mais pas de ce qui touche mon corps. La maladie, la mort ne dépendent pas de nous. Bien sûr, les tremblements de terre, les soubresauts du monde politique, les guerres…ne dépendent pas de nous mais il est de notre ressort de les accepter avec une âme sereine et impassible :

    " Ne cherche pas à faire que les événements arrivent comme tu veux, mais veuille les événements comme ils arrivent, et le cours de ta vie sera heureux " (
    Manuel d'Epictète ,maxime VIII) 

    Pour en savoir plus RDV sur le site :

    Source :  http://www.diocese-poitiers.com.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=939&Itemid=803

     

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    Peut-on être responsable sans l'avoir choisi, sans le vouloir ? Il se trouve qu'on peut être mis en situation de prendre des responsabilités non prévues ni désirées du fait d’événements. 

     

    Responsabilité : liberté - action - altérité

    On ne peut pas se sentir responsable (et donc le devenir effectivement) si l'on n'a pas une certaine expérience de la liberté, en un sens tout à fait concret : quelque chose comme un rapport au monde positif qui permet s'y investir sans crainte, l'expérience de pouvoir peser raisonnablement sur le cours des choses, sans avoir pour autant besoin de manipuler les êtres pour exister. Se met alors en place un jeu (une liberté) entre moi et le monde où chacun est à sa place et en interaction possible.

     

    Développer la responsabilité, croire en l'action (refuser de se voir assigner un destin), la limite de l'action ou ce qui l'éclaire, c'est la prise en compte de l'altérité : autrui comme interlocuteur et non comme objet. Ce rapport action / altérité n'est pas donné par la nature des choses et des êtres.

    Il va plutôt contre la tendance spontanée qui est de viser son intérêt propre. Par conséquent l'exercer, c'est le choisir. Un choix purement moral ou volontaire en la matière ne paraît guère possible. Non, ce ne peut être qu'un choix nourri par le désir et qui se fonde sur l'expérience éprouvée d'un rapport au monde (aux autres) positif et mesuré - l'expérience de liberté. Elle met en confiance, et surtout donne le goût de ce qu'il est bon et souhaitable de viser.

     

    extrait de Sylvain Marmasse Pour en savoir plus RDV sur le site voir suggestion liens

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    Etre responsable, c'est étymologiquement avoir à répondre. Alors, de quoi devons-nous répondre ? Et à qui ? Jean-Yves Meunier.

     

    L'Homme n'est pas naturellement responsable, il ne naît pas avec un instinct, une intuition ou un sens inné de la responsabilité. D'ailleurs, l'enfant n'est pas considéré responsable avant l'âge de raison. Si ce n'est pas l'inné, l'acquis est alors le passage obligé d'une telle prise de conscience. L'éducation parentale y joue bien entendu un rôle primordial et plus largement la société

     

    La société pour obliger l'individu en son sein à répondre de ses actes doit revêtir pour ce dernier une autorité légitime. Sans cette reconnaissance de cette légitimité, l'obligé ne peut se sentir responsable. Nous nous heurtons alors à la liberté qui va de paire avec la notion d'individu. Si un groupe tout-puissant, a fortiori une société, impose une responsabilité à un être soumis malgré lui, où se situe la liberté et d'où peut surgir la responsabilité individuelle ? A contrario, si ce même être, dans un contexte de totale liberté (comprise comme absence de contrainte) et de subjectivité exacerbée, définit de lui-même sa part de responsabilité, n'est-ce-pas la marque d'une volonté sans limite plutôt que d'une sagesse ? L'individu est alors la mesure de toutes choses au risque de n'accepter aucune mesure.

    Il nous faut pour pouvoir vivre en société tenir ces deux extrêmes même si cela paraît complexe et contradictoire dans la réalité du quotidien

    Finalement, être responsable ce serait alors non seulement s'humaniser mais aussi devenir adulte, c'est-à-dire un être avec une conscience morale reflétant le passage d'une autorité extérieure à une autorité intérieure, faite sienne.

    Mais pour la grande partie de la population, non puérile ni démente, à quel moment peut-on être jugé ou se juger responsable ? La citation prêtée à l'empereur prussien Guillaume II " Je n'ai pas voulu cela " à la fin de la première guerre mondiale révèle une première limite à la responsabilité. Je suis responsable de ce que j'ai voulu et non pas des conséquences non prévues de mes actes. Si l'intention est bonne, qu'importe alors l'impact des actions. C'est ce que nous retenons à propos des actes involontaires : " Je n'ai pas voulu tuer cette personne, mais la légitime défense m'a poussé à réagir et le coup est parti ! " " Si j'avais su que la fumée pouvait nuire aussi gravement à la santé de mon enfant, je n'aurais pas fumé dans la voiture. " Il faut donc que la volonté ou l'intention soit pleinement éclairée pour que nous imputions au sujet une responsabilité de l'acte en cause. Si je devais être redevable de toutes les conséquences de mes actes, il faudrait plus d'une vie pour y répondre car un acte peut avoir des conséquences qui se prolongent dans le temps et s'étendent dans l'espace.

    Qui peut alors juger que telle personne a agi dans son état normal ? Ne risquons-nous pas de trouver à chaque fois de multiples circonstances atténuantes venant diluer toute responsabilité ? Il serait alors commode de se parer de la non-intentionnalité pour éviter la prise de responsabilité.

     Le secret de la responsabilité est peut-être en se plaçant du côté d'autrui : si je peux faire fi de mes préjugés, de mon intérêt personnel pour me décentrer et considérer le point de vue des autres, l'examen de mes actes et de ses conséquences devient plus riche et objectif. Je suis responsable de ce que je ne pourrais pas m'exempter.

    Pour en savoir plus RDV sur le site voir suggestion liens

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    SUGGESTION DE LIENS

    1) http://www.ecoutetoncorps.com/fr/ressources-en-ligne/chroniques-articles/etes-vous-vraiment-coupable-lorsque-vous-vous-sentez-

    2) http://www.diocese-poitiers.com.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=939&Itemid=803

    coupable/


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